Synagogue de la Hurva

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Hurva
Address:
Jerusalem, ISRAËL
Description:

Synagogue de la Hurva dans le quartier juif de Jérusalem

Synagogue de la Hurva à Jérusalem

Située au cœur du quartier juif, la synagogue de la Hurva est la plus grande synagogue de la vieille ville de Jérusalem. Grâce à son magnifique dôme blanc, c’est l’une des structures les plus hautes de la vieille ville et est visible à des kilomètres.

En plus des offices religieux qui y sont célébrés, c’est aussi un centre d’études (Yeshiva).

L’histoire de la synagogue

Depuis le XIVème siècle, une petite synagogue se trouvait dans le quartier juif. Elle s’est effondrée en 1692. En 1700, venu de Pologne, le Rabbi Yehuda ha Hassid (Juda le pieux) arrive avec plusieurs centaines de personnes à Jérusalem. il exprime sa volonté d’y faire rénover/reconstruire l’ancienne synagogue. Il décède seulement six jours après son arrivée et ses étudiants réalisent son projet et nomment la synagogue « Yehuda ha Hassid ».

Ils empruntent beaucoup d’argent aux Ottomans, argent prêté avec des taux d’intérêts exorbitants. Vingt ans plus tard, ils n’arrivent pas encore à régler leur dette et les Turcs décident en représailles de détruire cette synagogue. La communauté ashkénaze se voit interdite d’entrer dans la ville jusqu’à ce que le remboursement soit fait. Dans les années qui suivent, ces derniers sont obligés de se déguiser en juif « sépharade » pour pouvoir accéder à la ville sainte. A partir de 1721, les ruines de la synagogue et le quartier prennent le nom de « Hurva », signifiant destruction.

En 1816, des étudiants du Gaon de Vilna, grand érudit du XVIIIème siècle, arrivent à Jérusalem, motivés par la croyance en l’arrivée du Messie en l’année 1840 (année 5600 du calendrier juif, date mystique). Trois ans plus tard, ils obtiennent du Sultan un firman pour que la dette n’ait pas à être supportée par les descendants de ceux qui l’avaient contractée. Mais ils n’ont pas encore l’autorisation de reconstruire la synagogue. Il faut attendre 1836 pour que cette autorisation soit accordée par Méhémet Ali, vice-Roi d’Egypte qui gouverne alors sur la région. En 1854, une petite synagogue est reconstruite. Quelques années plus tard, grâce à l’aide de Moïse Montefiore, les fonds sont suffisants pour permettre la création d’une plus grande synagogue. C’est Assad Effendi, l’architecte du Sultan ottoman qui dirige les travaux. Une nouvelle synagogue est inaugurée en 1864.

Officiellement nommée « Beis Yaakov » (maison de Jacob) en l’honneur de James Mayer de Rothschild dont la famille fait partie des grands donateurs, les habitants continuent d’appeler la synagogue la « Hurva ». Elle est alors considérée comme la plus belle et la plus importante du pays.

En 1901, un service commémoratif est organisé pour la Reine Victoria en reconnaissance de la protection accordée aux Juifs de Jérusalem par l’Angleterre. Puis, en 1917, le Haut- Commissaire britannique Herbert Samuel a participé à l’office et lu la Torah à la Hurva. Enfin, en 1921, c’est dans cette synagogue que le rav Kook est nommé grand rabbin de Palestine.

C’est pendant la Guerre d’Indépendance que la synagogue va de nouveau connaître un destin tragique. De nombreux combats ont lieu dans la vieille ville entre la Légion arabe jordanienne et les Juifs qui ne veulent pas abandonner leur quartier. Le 27 mai 1948, après de nombreux bombardements, la synagogue vieille de 84 ans est réduite en ruines. Ce n’est qu’après la Guerre des Six jours en 1967 que des plans sont envisagés pour reconstruire la synagogue. En 1977, un arc commémoratif est restauré pour rappeler qu’un jour, la synagogue sera de nouveau construite. Le projet de reconstruction est accepté par le gouvernement israélien en 2000 et elle est inaugurée en 2010. C’est la 5ème synagogue construite au même endroit depuis le XIVème siècle.

La visite de la synagogue

La synagogue a été reconstruite dans le style néo-byzantin du XIXème siècle. Elle est composée de quatre pilastres surmontés d’un magnifique dôme blanc. Passé le hall, on accède à la salle de prières par une entrée avec trois grandes portes en fer.

Cette salle de prières qui mesure 15 mètres de long sur 14 mètres de large sert aussi à l’étude. La lumière pénètre dans la salle grâce à douze fenêtres situées à la base de la coupole et à deux rangées de fenêtres sur trois des quatre murs. Au premier étage, l’espace de prières pour les femmes permet d’observer en détail la synagogue.

L’artiste Yaël Kalminik a réalisé des peintures au quatre coins de la synagogue représentant quatre hauts lieux pour le judaïsme. Le tombeau des Patriarches à Hébron, la tombe de Rachel à Bethléem, Jérusalem et la Tour de David et la ville de Tibériade et son lac. Il y a une double arche sainte sur laquelle sont inscrits les dix commandements. L’arche permet d’abriter 50 rouleaux de la Torah. La bima, l’estrade où se lit la Torah, est au centre la grande salle de prière. Elle a été reconstruite sur la base de photographies datant du début du XXème siècle. La grande arche mesure 13 mètres de haut et la structure de la base au dôme mesure 24 mètres.

Sur les murs de la synagogue il y a de nombreuses décorations avec la ménorah, l’étoile de David, le mont Sinaï et les tables de la Loi. Enfin, aux quatre coins cardinaux sont dessinés quatre animaux mentionnés dans la mishna « Sois audacieux comme le léopard, leste comme l’aigle, léger comme le chevreuil et fort comme le lion pour faire la volonté de ton Père qui est aux Cieux » (Mishna, Pirké Avot 5 :20).

 

Visite des sous-sols

Dans les sous-sols de la synagogue, les archéologues ont fait de nombreuses découvertes, les plus vieilles remontant à l’époque du premier Temple de Jérusalem il y a 3000 ans. De cette époque, des vestiges ont été mis à jour. De l’époque du second Temple et de l’époque romaine, on peut voir trois bains rituels juifs (mikvé) et une partie de la grande voie romaine qui traversait Jérusalem du nord au sud, le cardo. On peut aussi voir une porte avec une arche datant de l’époque byzantine. Une installation industrielle de la période mamelouke est également visible. Plus proche de nous, une cache d’arme datant de la période britannique (1917-1947) a été découverte.

 

Point de vue panoramique depuis les toits

Un magnifique escalier à colimaçon permet d’accéder à la partie supérieure de la synagogue. On arrive alors à une terrasse circulaire qui offre une vue époustouflante sur la vieille ville de Jérusalem.

On peut voir les quatre quartiers de la vieille ville, et notamment l’église du Saint Sépulcre, le Dôme du rocher et le Mur des Lamentations. A l’est, se dessinent les premières dunes du désert de Judée tandis qu’on observe le Mont des Oliviers, son cimetière et ses nombreuses églises.

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