De l’art rupestre découvert sur un dolmen dans le Golan met les scientifiques sur la piste d’une civilisation inconnue

Art rupestre découvert sur un dolmen dans le Golan

Credit photo Menahem Kahana

En 2018, pendant qu’une garde-forestière faisait sa ronde à l’intérieur d’un dolmen du Golan, elle a été particulièrement attiré par des gravures sur les parois de roches. Intriguée, elle a informé l’Autorité Israélienne des Antiquités.

Une fois sur place, les archéologues ont pu examiner les gravures de plus près et faire des recherches approfondies. Même si plusieurs questions demeurent, tout porte à croire qu’elles sont le témoin d’une ancienne civilisation jusque-là inconnue.

 

De l’art rupestre sur les roches

Les paysages de la partie Nord d’Israël et de la région du Golan, annexée par l’Etat hébreux depuis 1981, sont constitués en grande partie, de dolmens, vieux de quelques millénaires. La plupart d’entre eux ont malheureusement été pillés, mais quelques-uns conservent encore les vestiges d’anciennes civilisations disparues. Le dolmen qui a été découvert récemment les portait carrément sur les parois de ses roches.

Sur l’une d’entre elles, on peut en effet voir des représentations de six animaux à cornes. Trois d’entre eux sont orientés vers l’Est, tandis que les trois autres font face à l’Ouest. Selon les scientifiques, il s’agirait d’une représentation à caractère, incluant des animaux mâles et femelles. Une autre paroi porte également le dessin d’un animal à cornes positionné en face d’un troupeau. Sur la plus grande des trois pierres qui composent le monument funéraire, des lignes gravées créent ce qui a tout l’air des deux yeux fermés et de la bouche d’un visage humain.

Au terme de ces observations, l’équipe de scientifiques israéliens a donc dû se résoudre à conclure qu’il s’agit, non pas de simple tâches ou traits marqués par hasard, mais bel et bien, d’art rupestre. Ce qui est, en soi, une découverte majeure dans la région.

 

Une mystérieuse civilisation éteinte

Selon les résultats publiés dans la revue scientifique Asian Archaeology, ce dolmen serait vieux de 4 000 à 4 500 ans, une période correspondant à l’ère du bronze intermédiaire. Ces dessins confirment donc qu’une ancienne civilisation a bel et bien vécu sur place. Pour l’heure, les découvertes effectuées ne permettent pas d’en savoir plus sur elle, mais on peut déjà supposer que les animaux représentés dans les fresques présentes sur ces parois rocheuses avaient une importance majeure pour les membres de cette mystérieuse société.

A ce stade, il est difficile d’en dire plus. Mais ces découvertes révèlent une autre information capitale : la civilisation qui vivait sur les lieux dessinait.

 

Une découverte qui relance les recherches sur les dolmens

Pour rappel, la dernière découverte d’un dolmen portant des dessins rupestres remonte à 2012. Elle avait été faite par le professeur Sharon qui était alors venu en randonnée avec sa famille, non loin du kibboutz Shamir en Galilée. Les analyses des scientifiques avaient alors révélé ce qui a été considéré comme la première forme d’art rupestre découverte dans le Moyen-Orient.

Avec cette deuxième découverte, plusieurs archéologues ont décidé de relancer des travaux de recherches autour des dolmens. Actuellement, trois d’entre eux font l’objet d’études plus approfondies dans le nord d’Israël.

Les prochains mois pourraient donc être riches en surprises.