Via Dolorosa

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Via Dolorosa à Jérusalem
Address:
Jerusalem, ISRAËL
Description:

Situation géographique de la Via Dolorosa

Religieux sur la Via Dolorosa a Jérusalem

La Via Dolorosa (« chemin de la douleur ») est un itinéraire dans la vieille ville de Jérusalem qui marque le chemin parcouru par Jésus entre sa condamnation par Ponce Pilate et le lieu de sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau. La Via Dolorosa commence du côté est de Jérusalem, près de la porte des Lions et se termine à l’ouest de la ville sur le Golgotha où l’église du Saint Sépulcre a été construite.

La Via Dolorosa est composée de 14 stations qui marquent les évènements survenus sur le chemin de la crucifixion. 8 stations sont situées sur le chemin et 6 sont dans le complexe de l’église du saint Sépulcre. La route sinueuse fait environ 600 mètres et l’itinéraire actuel a été établi au XVIIIème siècle.

Importance religieuse

Dans la tradition chrétienne, la traversée de la Via Dolorosa permet d’accomplir le Chemin de croix, un acte dévotionnel qui commémore la Passion du Christ. Il s’agit de rappeler 14 éléments particuliers de celle-ci, certains issus des évangiles et certains d’une tradition plus tardive.

Les fidèles, en visite individuelle ou en procession, s’arrêtent à chacune des 14 stations pour méditer et prier. Dès l’époque byzantine, au IVème siècle, des chrétiens témoignent d’un itinéraire de pèlerinage correspondant à ces évènements bibliques.

Le tracé actuel est basé sur la croyance que le Praetorium dans lequel le préfet Ponce Pilate a condamné Jésus est adjacent à la forteresse Antonia situé au nord-ouest du Mont du Temple.

Description des stations I à IV

 Le long de la via dolorosa, les numéros des stations sont marqués en caractère romain sur des plaques de fer.

La première station marque selon la tradition chrétienne le lieu du procès mené par Ponce Pilate (Matthieu, chap 27). L’ancien siège du préfet est aujourd’hui une école, l’école Omaria.

Juste en face se trouve la IIème station. Elle est située dans un complexe où se trouvent deux églises. Il y a l’église franciscaine de la Flagellation qui rappelle les châtiments infligés à Jésus par les soldats romains. Elle a été bâtie en 1927 par l’architecte italien Antonio Barluzzi sur les ruines de l’église datant du Moyen Âge.

On peut y voir de très beaux vitraux représentant Ponce Pilate se lavant les mains du pêché, fouetter Jésus et placer une couronne d’épines sur sa tête et Barrabas se réjouir de sa libération. Juste en face, se trouve l’église de l’Imposition de la Croix qui rappelle le lieu où Jésus a commencé à porter la croix (Marc, chap 15, v 19-20). Elle aussi a été construite au début du XXème siècle sur les vestiges d’une église précédente datant du Moyen Âge. En poursuivant la descente de la via dolorosa, on passe sous une arche appelée Ecce homo (« voici l’Homme »).

D’après les évangiles, c’est d’ici que Ponce Pilate aurait prononcé ces paroles en désignant Jésus à la foule (Jean, chap 19, v 5). Après quelques mètres, il faut tourner à gauche pour poursuivre le chemin de croix. En effet, la via dolorosa n’est pas une rue ou une route droite mais véritablement un itinéraire qui traverse Jérusalem d’est en ouest.

On arrive immédiatement aux stations III et IV. La troisième station marque la première chute de Jésus sous le poids de la croix. Une tablette de pierre représentant la chute de Jésus est visible. On peut visiter une chapelle construite au XVème siècle par l’église catholique arménienne. Juste à côté, se trouve la quatrième station qui marque le lieu où le Christ rencontra sa mère. Il y a également une église arménienne. Dans la crypte, on peut voir différentes mosaïques ainsi qu’une trace de pieds qui marquerait selon la tradition le lieu où se trouvait Marie lorsqu’elle a vu son fils.

Description des stations V à VIII

Après quelques pas, au coin à droite, se trouve la station V. Elle marque la rencontre entre Jésus et le passant Simon de Cyrène (Luc, chap 23, v 26). Selon les évangiles, ce dernier aider Jésus à porter la croix.

Une petite église franciscaine fondée au XIIIème siècle est située à cette station. Sur le mur, on peut observer une vieille pierre carrée qui laisse voir une empreinte de main : selon la tradition, ce serait l’empreinte de la main de Jésus qui s’est appuyé sur le mur pour monter vers le Golgotha.

On emprunte la rue sur la droite pour continuer et on arrive à la VIème station. Elle est dédiée à la rencontre de Jésus avec une femme du nom de Véronique qui essuya le visage du Christ à l’aide d’un foulard. Selon l’évangile de Luc : « et il le suivit une grande compagnie de gens et de femmes, qui pleuraient et se lamentaient sur lui » (Luc, chapitre 23, v 27). Le nom Véronique a certainement été choisi car l’étymologie de ce prénom signifie la « vraie image » (Vera et Icône), soit le visage de Jésus sur le mouchoir. La chapelle qui se trouve ici appartient à l’ordre des melkites, les grecs-catholiques. A l’entrée, on peut voir une plaque de pierre qui commémore la visite du Pape Paul VI en 1964. Il y a également un couvent dont les sœurs fabriquent et vendent des icônes dédiées à Sainte Véronique. Sous le numéro VI se trouve un pilier en pierre, sur lequel a été gravé en latin que Véronique a essuyé ici le visage du Christ.

La VIIème station marque la deuxième chute du Christ. Elle se situe sur l’ancienne voie romaine, le Cardo, qui traversait la ville du nord au sud. Dans l’entrée de l’église franciscaine qui se trouve à cette station, on peut observer une grande colonne du Cardo romain. Cette église comporte plusieurs chapelles. Sous l’autel de la première se trouve une peinture murale qui illustre la deuxième chute de Jésus.

La VIIIème station, très simple, est marquée par une pierre gravée d’une croix. On peut déchiffrer une inscription en grec signifiant « la victoire de Jésus Christ ». Elle symbolise la rencontre de Jésus avec les femmes de Jérusalem. Il les invite à ne pas pleurer sur son sort mais plutôt sur le leur et celui de leurs enfants (Luc, chap 23, v 28).

 

Description des stations IX à XIV, dans le complexe du saint Sépulcre

En continuant la via dolorosa, nous arrivons sur le toit de l’église du saint Sépulcre. C’est ici que se trouve la station IX, qui marque la troisième et dernière chute de Jésus. Juste à côté se trouve une petite église copte dédiée à Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin qui découvrit la Sainte Croix et fit construire ici la première église au IVème siècle, appelée « l’église de la Sainte Croix ». Il faut passer par le village éthiopien, Deir as-Sultan, et traverser deux églises éthiopiennes pour continuer le chemin de croix.

On se retrouve alors devant le parvis du Saint Sépulcre et on observe sur la droite une chapelle. C’est la station X, appelée la chapelle des Francs, qui marque le lieu selon la tradition où Jésus aurait retiré ses vêtements avant d’être mis en croix. (Marc, chap 15, v 24).

Les dernières stations se trouvent à l’intérieur de l’église. Sur le Golgotha, à droite de l’entrée, à l’étage, on trouve les stations XI, XII et XIII. Elles sont partagées entre les catholiques et les grecs-orthodoxes. Elles sont dédiées au lieu de la crucifixion, à l’emplacement où se tenait Marie à ce moment et à la mort du Christ sur la croix.

En descendant du Golgotha, on accède à la rotonde de l’église. C’est ici que se trouve la XIVème et dernière station de la via dolorosa : la tombe du Christ. On peut y accéder en rentrant dans un édicule qui occupe la place centrale de la rotonde.

La Via Dolorosa est un parcours chargé d’émotion qui ne laisse aucun visiteur indifférent. Elle offre à tous la possibilité de visiter des lieux exceptionnels par leur beauté et leur importance religieuse et historique.

 

Pèlerins sur la Via Dolorosa ou Chemin de Croix à Jérusalem

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