Tandis que certains pays hésitent encore à instaurer de nouvelles restrictions pour faire face à une nouvelle vague du coronavirus marquée par l’apparition et la progression de nouveaux variants, l’Etat israélien a fait le choix de prendre le taureau par les cornes en instaurant, en plus du confinement, une fermeture de son espace aérien.
Depuis le 25 janvier et jusqu’au 31 janvier, les vols commerciaux internationaux à destination du pays sont en effet interdits.
Limiter les risques de contagion aux nouveaux variants
C’est une décision courageuse que le gouvernement israélien a choisi de prendre. Considérant les risques liés à « l’importation » de cas d’infection aux nouveaux variants du COVID qui ont fait leur apparition dans plusieurs pays, Tel-Aviv adopte des mesures strictes. Au cours de la semaine dernière, le pays a franchi de nouveaux plafonds en termes d’infections, avec une inquiétante progression des variants du virus.
Il y a quelques jours, les résultats de tests effectués dans une famille israélienne avaient ainsi révélés la présence de 5 cas positifs au variant dit de Los Angeles, le CAL.20C. Ces derniers résulteraient de contacts avec un proche venu des Etats-Unis pour un mois. Considéré comme particulièrement contagieux, ce variant, ainsi que les autres originaires d’Afrique du Sud, de Grande-Bretagne ou d’origine inconnue aurait convaincu les dirigeants de « fermer » temporairement le pays.
Au moins une semaine de fermeture
Entrée en vigueur dès le 25 janvier, la fermeture de l’espace aérien devrait, dans un premier temps, durer une semaine. L’interdiction concerne tous les vols internationaux de passagers au départ et à destination du pays. Sont cependant autorisés, les vols à but humanitaire (évacuations sanitaires, funérailles familiales, déménagement internationaux, vols pour raisons professionnelles expresses exigeant la présence physique).
Le survol du pays et les liaisons cargo restent, pour leur part, autorisés.
Accélérer la campagne de vaccination
Pour le gouvernement israélien, cette mesure exceptionnelle est également indispensable pour poursuivre et étendre rapidement la campagne de vaccination sans être perturbé par l’expansion des cas de nouveaux variants. Selon les chiffres annoncés, cette semaine de restriction devrait permettre de procéder à l’inoculation d’1 millions de doses supplémentaires de vaccin.
Possédant à l’heure actuelle le plus fort taux de couverture vaccinale avec 2,5 millions de personnes vaccinées sur les 9 millions qu’en compte le pays, Israël compte bien accélérer encore le rythme en étendant progressivement la campagne à toutes les tranches d’âge.
Un combat pas encore gagné
En dépit de ces nombreux efforts, la bataille contre le COVID est encore loin d’être gagnée. Avec un total de plus de 70 800 cas actifs, dont 1 140 cas graves et 4 419 décès enregistrés à cette date, Israël est encore durement touché par la pandémie. Les derniers chiffres publiés par le ministère de la santé sont, eux aussi, encore inquiétants.
Rien que pour le compte du dimanche 24 janvier dernier, 4868 nouveaux cas de contamination ont en effet été recensés pour un total de 54 109 tests effectués ; soit un ratio proche des 10 %.
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