Tel Aviv,m la ville la plus Gay Friendly pour le mouvement LGBTQLes classements successifs confirment sans cesse l’ouverture d’esprit de Tel-Aviv en matière d’accueil des membres de la communauté Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans et Queer (LGBTQ) et de qualité de vie.

D’ailleurs, la ville attire chaque année des dizaines de milliers d’homosexuels de tous pays pour sa Gay Pride de renommée mondiale.

Aguda, l’association qui milite en faveur de l’égalité des LGBTQ en Israël, vient de classer Tel Aviv à la première place des villes favorables à la communauté gay et trans.

Son étude a été menée auprès de 52 municipalités israéliennes à partir de cinq critères : l’éducation, l’infrastructure pour les activités, le bien-être, la visibilité publique et la culture.

En deuxième position ex-aequo figurent les villes de Giva’tayim et Rishon Lezion suivies de Ramat Gan. Le classement de Tel Aviv à la première place n’est pas une surprise pour ceux qui connaissent et apprécient l’ouverture d’esprit de la principale ville d’Israël.

Tel Aviv, la ville LGBTQ où la tolérance s’est imposée

Tout a commencé à Tel-Aviv en 1979 avec le premier rassemblement de la communauté LGBTQ sur la place Rabbin afin de réclamer l’égalité des droits pour les homosexuels.

Le mouvement se fait alors entendre et réunit rapidement autour de lui toutes celles et tous ceux qui souhaitent que l’esprit de tolérance soit acté dans la loi et permette aux homosexuels de vivre sereinement leur sexualité. Car, si dans les faits c’était déjà le cas à Tel-Aviv, la loi continuait à pénaliser l’homosexualité. Grace à ce mouvement la loi fut abrogée en 1988.

Le mouvement va alors gagner du terrain et marquer des avancées importantes. Ainsi, en 1992, une loi est votée afin d’interdire la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. D’autres lois seront promulguées par la Knesset, l’assemblée israélienne, afin d’affirmer les droits des homosexuels et de les protéger contre toutes les formes de discrimination et d’agressions.

La plus grande Gay Pride d’Asie

Sur le terrain social et public c’est l’organisation en 1993 de la première Gay Pride d’Israël à Tel Aviv qui va constituer un tournant important en matière de visibilité et de tolérance. En effet, malgré l’opposition des groupes conservateurs, la municipalité accorde aux LGBT le droit d’organiser leur défilé de la fierté.

Un événement dans un pays marqué par la religion et dans un Moyen-Orient constitué de pays musulmans continuant à considérer l’homosexualité comme un crime ou, tout au moins, comme une déviance.

Depuis, la Gay Pride de Tel-Aviv est devenue une référence dans le monde entier et attire chaque année plus de 250 000 participants originaires de nombreux pays. Elle se déroule au mois de juin sur deux semaines. Deux semaines pendant lesquelles de nombreuses fêtes et événements sont organisés partout dans la ville.

Elle se termine par le fameux défilé qui, à Tel Aviv, prend des proportions assez exceptionnelles. Durant la Gay Pride c’est toute la ville qui se met à l’unisson de la communauté Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans et Queer et on peut voir les hôtels et restaurants arborer le drapeau arc-en-ciel en devanture afin de signaler leur soutien au mouvement. C’est pour toutes ces raisons que la Gay Pride de Tel Aviv a gagné une notoriété mondiale et constitue pour de nombreux homosexuels l’événement auquel il faut participer.

A Jérusalem, les mentalités évoluent plus lentement

La Gay Pride de Jérusalem, organisée depuis maintenant 20 ans, a eu plus de mal à s’imposer. En effet, dans une ville habitée et fréquentée par les religieux des trois cultes que sont le Judaïsme, la chrétienté et l’Islam, le mouvement LGBTQ a dû faire face à une opposition forte.

Mais les autorités, dans un esprit d’ouverture et de tolérance ont, chaque année, veillé à ce que la liberté d’expression soit respectée.

Si la Gay Pride de Jérusalem est beaucoup moins importante que celle de Tel Aviv, elle possède une portée symbolique forte du fait de la dimension religieuse de la ville.

Aguda note ainsi à travers son étude la volonté de nombreuses villes du pays d’aller toujours plus loin dans le sens de l’acceptation de la différence.